LAISSE LA ROCHE CHOIRE, MERDRE !

Mais pourquoi ce funeste 2 septembre, tu décidas de dire taÏaut à la fausse soyeuse après un plat de girolles, thallophyte que tu tenais en haute estime, à l’instar de la chanterelle dont l’appeau n’est pas du bois qu’on fait les flûtes. Et ta féline Rididine, larousse dans son lit très accueillant, cette compagne fidèle casse trop de porcelaine, que tu l’abandonnes sans coup fait rire, chat te fait rien ? 

Goût des mots, dégoût des maux, ton corps meurtri n’en pouvait mais, ça je savais. 

Toute une vie à sublimer les phrases, jusqu’à l’emphase, tous ces jaillissements de matière grise, cette prodigieuse culture, cet humour tendre ou ravageur, elle l’a cueilli comme une voleuse. 

Pas d’hyper bol, de l’infortune, ce matin à la une. 

Ta carcasse de colosse avait choisi la picole et la bouffe, c’était ton cas raté, mais il fallait bien faire de la place à ce cœur généreux. 

Jean rage, ma jacques tanse se fait tempe et tueuse, même ton vicequi n’y pourrait rien, en fait je t’en veux d’avoir déserté notre jeune amitié qui s’est installée par coin si dense devant un verre de viognier blanc, une faim de matinée, où nous échange âme sur de multiples sujets. 

Nous avons eu, ma femme et moi, un vrai goût de foudre, et, oui, ça existe aussi sans les ébats, ni les ho ! 

Tu as tordu les phrases dans toute l’essence des mots, et tu quittes la table avant la fin du repas, avant l’abbé né diction de tes pairs, avant ton sacre de padichah mais autrement, toi le bon vivant, prince de l’occi mort, tes œuvres témoigneront de ton talent, que je t’envie sans jalousie, t’étais un sacré pivert, et tes Oulipotages traverseront l’éther vers d’ineffables peut être.

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