Jacques a dit : la corona vire russe

J’ai le sentiment que le coup de gueule me réussit mieux , peut être en saint biose avec mon caractère, peut être paniqué devant la page blanche en manque de caractères, en tout cas j’ai jeté mon dévolu sur ce choix là.
Le sujet que je poursuis avec constance, laquelle ma compagne dans mes aventures, est d’une brûlante actualité et pour éviter les brûlures il me faudra l’aide du père sévère Hans.
Il s’agit vous l’avez compris, du coronavirus, et de ses corollaires.
A l’ombre de ses lumières , nous avons constaté l’absence totale de ces dernières chez nos gouvernants d’aujourd’hui comme hyères.
Nous avons vérifié que le vieil adage "gouverner c’est prévoir", étaie une construction bancale de notre conscience populaire, largement méprisée par le haut du panier (de crabes), dont la référence est plutôt "Les promesses n’engagent que ceux qui y croient"
Une particule infinitésimale, sans aucune noblesse ni de sang ni de cœur, venant d’un endroit « Han Wu » d’une souris chauve improbable  vecteur d’un vilain virus, sur la face cachée de notre plat net, sein si nu au mépris de la moindre pudeur, à travers l’émail du filet mignon, nonchalamment tendu par des autorités négligemment confiantes.
Résultat cataclysmique, ce chinois infiniment petit provoque un  grand confinement , qui demeure sans doute  la seule décision raisonnable qui ne masque en rien les innombrables manquements de chacun d’eux .Toutefois je me dois de balayer devant l’apporte.
Analysons en premier notre paillasson.
A l’instar du vit russe , le vitupère est agressif, il faut vous tenir au moins à 1 mètre de lui pour éviter son jet de boules poilues et contagieuses, et cette terrible technique n’est pas sa seule arme, il peut parfois se servir de l’exercice du doigt thé vert de chine.
Regardez les jaunes ! Ils nous prennent pour des bleus pour ne pas dire des cons quand ils déclarent n’avoir recensé que 3329 morts, alors que chez nous à mi-chemin nous annonçons 13 197 décès pour une population totale 20 fois inférieure. C’est l’an pire du milieu.
Regardez nos élites , au tout début de l’épidémie , ils se disaient que le Corot  n’était pas prés de repeindre nos murs à plus de 8000 Kms de distance (en avion s’il vous plait) d’ici qu’il arrive à pied ou en voiture, on serait prêts à l’accueillir. C’est nous qu’il a cueilli le saligaud, comme des  pâquerettes au printemps.
Songez au salmigondis d’annonces rassurantes, de déclarations tranquillisantes, pour nous anesthésier avant de nous pomper l’air.
Et maintenant après le temps des cerises, le temps des haricots, en plein confinement ce n’est pas le choix le plus judicieux.
Nous passons en revue l’ensemble des manques :
Les test de dépistages, réalisés en France en 15 jours, 101000 tests, en Allemagne 500 000 tests par semaine, je déteste. (3)
En 2011 le stock national était de 1 milliard de masques réduit à 117 millions en 2020.Tout ça pour économiser sur le montant du stock stratégique, quel flair ! Cela me fait penser aux brillants tacticiens qui attendaient l’armée allemande en 1940, de pied ferme, 80 piges plus tard une autre bande tout aussi incompétente s’est laissé déborder par une petite sale thé.
Je gel, tu gel, il gel, quand il gèlera en enfer, les français seront cons gelés, non mais vous le croyez ! Ricard donne 70 000 litres d’alcool pour fabriquer du gel, manquerait plus qu’on nous rationne l’apéro !
On manque de souris ! Y a qu’a réquisitionner les souris d’ordinateurs ! Non j’ai pas souri !
Tiens un scoop, en direct de chez Ubu, au moment même où j’écris ces lignes, le directeur général de l’ars (agence régionale de santé) du Grand Est annonce, en pleine épidémie, la suppression de 174 lits et 598 postes au CHRU de Nancy, moi qui m’interrogeais sur ma c’est vérité, me voilà rassuré. (1)
Et on enchaine avec une perle, un pilote d’Air France, assurant le transport de masques depuis le pays d’approvisionnement, la Chine, est bloqué pour avoir été diagnostiqué positif au covid-19, avec les 16 millions de masques que contenait son avion, elle est pas belle cette négligence ? (2)
Le clou du spectacle , les respirateurs artificiels. Indispensables dans les unités de réanimation, et nos hôpitaux qui sont eux-mêmes sous ventilation spontanée, manquent cruellement de ces matériels provenant principalement des américains, allemands, suisses, suédois et chinois. La France éternelle s’étant gavée d’imprévision, étonnant !
Et l’insuffisance de blouses, surblouses, tuniques, surlunettes, charlottes, remplacés qui par des sacs poubelle, qui confectionnés par des couturières, autrement dit un splendide mouvement de solidarité, une poussée phénoménale de créativité, pour pallier une immonde incurie, mais par contre partout dans les milieux médicaux, pas un manque de blues.
Bref , l’hôpital public, dans son indéniable indigence, sans personnel, sans blouse, sans pantalon, sans matériel, a renvoyé un message fort à ceux qui ont participé à son déclin, dans une magnifique  prestation, du haut en bas de son échelle, avec un courage et une abnégation sans bornes, tous les personnels ont brillamment relevé le défi, ils ont obtenu une victoire sans aucun doute,  gagné la guerre c’est moins sûr, fait réfléchir nos décideurs à mieux se préparer pour un éventuel retour de la bête, nous pouvons tous le souhaiter du fond de nos incertitudes et de nos frayeurs insculpées sur nos mines déconfites.


(1)    Le Figaro avec AFP : le 7 avril.
(2)   France3 –grand est : 5 avril
(3)   20Minutes : 1 avril

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